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8ème congrès : Crise à l'Ugtci / Ebagninin Joseph (Sga) réagit
«Les cotisations ne rentrent plus comme il se doit»

Mardi 29 Novenbre 2011
 
 

Crise à l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (Ugtci). Dans cette interview qu'il nous a accordée, Ebagninin Joseph, secrétaire général adjoint de ladite centrale syndicale déballe tout

M. le secrétaire général, qu’est-ce qui coince pour que l'organisation du 8ème congrès de l'Ugtci piétine ?
En fait, rien ne coince. Mais les congrès ont une obligation, c'est le fait de la prise en charge des délégués qui viennent. Et tous, nous savons que les cotisations, depuis un certain temps, ne rentrent pas au regard certes de la crise mais au regard également d'une situation assez récurrente que nous connaissons et que nous décrions et qui, malheureusement, n'a toujours pas évolué. C'est vrai que les organisations syndicales affiliées par rapport à la centrale ne sont pas à jour, mais pour la grande majorité, elles ont récupéré sur le terrain, leur cotisation donc les cotisations de leurs membres. Donc c'est la partie revenant à la centrale qui n'a pas été reversée. Et il est bon, à ce niveau-là,  d'appeler  l'attention de l'ensemble de nos mandants pour dire qu'il est important de demander aux secrétaires généraux, de boucler une des prérogatives qui est la leur, à savoir reverser les cotisations des membres pour permettre à la centrale de fonctionner et donc d'assurer sa mission d'encadrement et d'accompagnement. Aujourd'hui quand vous regardez les départements, les nôtres sont très nombreux quand on prend par rapport à la crise le département des conflits, c'est des mouvements au quotidien que la centrale est obligée d'assumer, relativement à son obligation morale d'accompagner les organisations. Et ça c'est une réalité et ça coûte énormément cher. Je ne vous parlerai pas des charges fixes de la centrale, des frais d'électricité, d'eau, des mouvements des nôtres qui nous représentent dans les fora. Mais nous disons qu'il est important aujourd'hui comme l'a traduit le dernier comité directeur à savoir qu'on donnait une date buttoir jusqu'au 31 décembre pour permettre à nos camarades de s'acquitter de leurs cotisations. On ne va pas chercher plus loin que 5 ans. Mais si on fait une analyse assez précise, des cotisations qui restent dures, il y a certains comme ceux qui se répandent dans les journaux notamment le Synci à travers son secrétaire général qui est le camarade Bôkô. Mais il ne devrait véritablement pas parler parce que quand on n'est pas à jour de ses cotisations, on n'entre pas en discussion et quand on n'entre pas en discussion, c'est parce qu'on n'a pas droit à la parole. Mais si à la vérité on doit convoquer un congrès demain, le camarade Bôkô n'aura que qualité d'observateur. Ça veut dire qu'il ne pourra pas délibérer, à la limite, il n'est même pas partie prenante au Conseil général et au congrès.

Autrement, il n’y a pas d'argent ?
Oui, il n'y a pas d'argent. Mais l'argent en fait n'est pas le nerf qui nous pose problème. Ce que nous souhaiterions voir de nos camarades secrétaires généraux de base, c’est une volonté affichée et affirmée de faire quelque chose pour que l’instrument qu’est la centrale puisse vivre. Ils sont ici au quotidien. Mais est-ce qu'ils se soucient de savoirs si l’électricité est payée, si l'eau est payée, si les camarades que nous employons ont pu percevoir leurs salaires. Ce sont des réalités. Nous disons aller au congrès, la difficulté que nous aurons serait  simplement  de donner des perdiems à des personnes qui n'ont par fait l'effort d'être à jour de leurs cotisations. Alors, bien sûr, d'aucuns disent : on peut payer un forfait de 100.000 et puis on devrait pouvoir aller en congrès. Alors là, la situation est toute simple, on a 195 organisations syndicales. Si chacune des organisations donne 100.000, ça fait 19,5 millions. Mais ça ne va pas loin. Prenez quelqu'un qui arrive de Korhogo, pour qui on paye les frais de transport à l'aller-retour. Sur le fait de sa représentation, s'il est syndicat national, il a 35 membres, s'il est union, il a pratiquement ce même nombre de membres. Alors, on va devoir prendre toutes ces personnes-là en charge, payer le transport, le séjour, ça voudrait dire déjà au-delà du forfait qui, en fait, sans tenaille et sans aboutissant, on se retrouverait coincé, la volonté pour le camarade secrétaire général Adé Mcnsah, c'est d'appeler l'attention de ceux qui gèrent les hommes pour leur dire que si vous avez occupé ce poste-là, que les camarades vous ont fait confiance en vous versant des cotisations, permettez à l'Ugtci de récupérer sa quote-part. Mais la quote-part de l'Ugtci, c'est quoi exactement ? C'est 1000f par an et par travailleur affilié à un syndicat de base. Or nous savons que dans les organisations syndicales de base, on a des cotisations de 2000 pour l'Ugtci parce que c'est statutaire, on a des cotisations exceptionnelles.

L'argent a-t-il été détourné ?
Non, on ne parlera pas de détournement. On dit simplement que des cotisations ont été versées à des secrétaires généraux, relativement à leurs organisations mais que peut-être leurs obligations sont telles qu'il faut revoir.

Vous ont-ils donnée des explications?
Les explications nous  ont été données de savoir que les camarades feraient l’effort de payer en partie. Nous, nous disons toute partie des cotisations parce que ce qu’on veut retenir d’eux en tant que secrétaires généraux, c'est le problème de la transparence, le problème de la traçabilité des cotisations qui leur sont versées et la volonté pour eux et d'être dans un débat où ils ont droit à la parole. Mieux, dans si leurs organisations syndicales à la base, lorsque quelqu'un ne paye pas ses cotisations et qu'il entre, à la limite, il n'a même pas droit à la parole, parce qu'on estime qu'il n'est pas concerné. Mais le drame, c'est que le camarade secrétaire général a fait des efforts importants auprès des autorités, auprès des relations qu'il a au niveau régional, au niveau international pour avoir des appuis. Et ces appuis-là nous permettent de pouvoir payer et de nous acquitter de nos charges. Mais quand des personnes nous demandent : on vous a fait des dons ? Et des subventions et on s'étonne que vous n'en donniez pas le montant, à la limite, les montants existent Mais nous nous disons que nous rendrons compte des dons que nous avons obtenus mais pour l'heure, nous voulons rendre compte de vos cotisations que vous avez versées. Or pour l'heure, vous n'avez rien versé. Donc à la limite vous ne pouvez pas demander à un camarade secrétaire général de faire le point des activités qu'il a-dû conduire pour maintenir notre centrale et que vous vous mettez dans un fauteuil assez feutré pour véritablement attendre qu'on vous rencontre. Ce qu'il faut retenir, ce n'est pas le fait des numéraires, ce n'est pas le fait de l'argent, c'est le fait simplement de ce que lorsque vous décidez de prendre une affiliation à une centrale, vous prenez des engagements. Est-ce qu'à la vérité, on est un homme de parole, est-ce qu'on est un homme d'honneur ?

S'ils ne payent pas, il n'y aura donc pas de congrès ? Le congrès est-il il hypothéqué?
Non, le congrès ne sera pas hypothéqué. Le congrès se fera avec ceux qui auront fait l'effort. Maintenant, il est bon qu'on puisse vous dire que, bien sûr, on a pu donner quelques dates, quelque peu fantaisistes pour certains, à savoir qu'on fasse le Conseil général dans la semaine et qu’on fasse le congrès au plus tard fin décembre. Nous sommes tenus par des textes. Le comite directeur, lorsqu’il a bouclé, il va convoquer le Conseil général syndical et s’il décide de le convoquer c'est à tout le moins deux mois de telle sorte qu'il puisse remettre les documents qui vont servir de base et de trame pour discussion. Mais lorsque le Conseil générai se réunit, alors s'il convoque le congrès c'est pour un mois. Ça voudrait dire qu'on devrait avoir en perspective à  tout le moins 3 mois pour que le congrès se tienne. Maintenant, à la vérité est-ce qu'il s'agit de gérer un congrès ou est-ce qu'il s'agit pour certains de sortir de leur élucubration ou de leur démangeaisons. On ne sait pas qui les manipule mais à la limite quand quelqu'un se répand dans La presse, c'est qu'il a des raisons. Or ceux qui se répandent, peuvent ne même pas venir au Conseil syndical à plus forte raison au congrès. C'est-à-dire qu'ils ne sont même pas concernés. Mais pourquoi est-ce qu'ils s'échauffent et pourquoi ils perdent autant de salive 7 Puisqu'ils savent qu'ils n'ont pas qualité pour être là pour n'être pas à jour de leurs cotisations. Donc il est bon d'attirer l'attention de leurs membres pour dire que ceux qui vocifèrent et qui crient à tue-tête n'auront peut-être pas la chance de représenter l'organisation pour laquelle, eux à la base, ont payé leurs cotisations mais qui sont restées entre les mains de qui ils savent.

Pour une centrale qui existe depuis plusieurs dizaines d'années, comment un congrès peut-il être retardé ou ajourné pour des questions financières?
Les questions financières ne retardent: pas le congrès. La conscience collective devrait interpeller chacun. Je suis rnembre d'une organisation, je dois aller en Ag. Pour que l'Assemblée générale se tienne, le membre que je suis paye ses cotisations. Mais je ne les paye pas, et je m'étonne et m'époumone parce que ceux qui doivent convoquer ne convoquent pas. C'est un non sens. Il faut qu'à la base, moi qui veux le congrès, je m'acquitte de mes cotisations. A partir du moment où moi, je suis en règle vis-à-vis de nos textes, je suis en droit de demander que l'Ag se tienne ; j'ai le droit de vociférer parce que je ne comprends pas qu'on ne puisse pas le faire parce que, moi, je suis à jour de mes cotisations. Or, je ne paie rien et j'oblige qu'on tienne l'Ag, et j'exige qu'on me paie des perdiems parce que je .suis venu, mais je n'ai rien payé de mes cotisations pour que la Centrale ait les moyens de m'aider. On est en train de se mordre quelque peu la queue et ceux qui sont à l'extérieur ne comprennent pas.

Le ministre de lu Fonction publique entreprend de grandes reformes, l'opération "tiroir", le recensement des fonctionnaires... ?
"Je voudrais adresser au ministre de la Fonction publique, Gnamien Konan, mes félicitations et des mots de remerciements. Parce que j'estime que faire une opération "tiroir" pour que des dossiers appartenant à des fonctionnaires sortent parce qu'ils étaient, dit-on, dans une procédure alors qu'en fait, ils étaient en stagnation par la volonté d'un fonctionnaire, je dis qu'il a soulagé bon nombre de fonctionnaires. Quand on sait que les procédures de mise à la retraite sont assez longues, raison pour laquelle il est même impératif que la Cgrae sorte de son statut d'Etablissement public national (Epn) pour être une institution de prévoyance sociale.. Pour permettre d'avoir toutes les articulations à savoir que les cotisations précomptées sont versées, l'institution s'organise, fait des placements, et a la capacité de gérer en temps réel les assujettis, les prestataires. Aujourd'hui, on sauve les fonctionnaires par rapport à une certaine stagnation, par rapport à leur dossier, c'est déjà une réalité.


Interview réalisée par
DIARRASSOUBA SORY et JEAN PRISCA
 
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